Le Pasha Club

Admin MJ Humeur : The End is near

L'une des boîtes de nuit les plus branchées de la capitale algérienne. Située dans l'hôtel El Djazaïr, elle est ouverte du mardi au jeudi soir, mais attention : tenue correcte exigée, et les videurs se réservent le droit de refuser l'entrée à leur bon vouloir.

Aziz rejoint des ancien amis footballeurs dont il n'a plus de nouvelles depuis sa blessure et se rend devant le Pasha Club. Enfin il arrive devant le videur

-Salam Chef

Admin MJ Humeur : The End is near

Le videur, un colosse habillé en smoking de deux mètres de haut et, à l'oeil nu, autant de large, regarde le jeune homme de haut en bas puis de bas en haut.

-Désolé Monsieur, ça ne va pas être possible ce soir.

Avant de poser son regard vers les prochains clients, un couple de jeunes espagnols BCBG en vacances dans le coin.

-Suivants.

Un peu déboussolé Aziz rétorque

-Comment ça mon reuf ? Tu me reconnais pas ? je suis Aziz. Aziz Baarlouf. j'étais le futur des fennecs avant de me blesser

Le videur hausse un sourcil.

-Je t'ai pas demandé qui t'étais, guignolo. T'es pas sur ma liste et t'es habillé comme un plouc. C'est un établissement de haut standing, ici.

Aziz sent les larmes qui lui monte.

-Espèce de Zemel !

Directement après avoir prononcé ces mots, il part en courant vers une petite ruelle sombre non loin d'où il était

Peu troublé par l'insulte, le videur aura laissé le jeune homme prendre ses jambes à son cou. Quelques minutes passent, et plus Aziz s'éloigne de la boît de nuit, plus le silence se fait... pesant. La ville est étrangement calme, et le temps semble se couvrir : une curieuse brume se lève, petit à petit.

Aziz s'enfonce dans la ruelle et remarque la brume.

-C'est quoi ce délire. Je devait aller en boite et je fini en plein milieu d'une rue que je connais pas dans une ville que je connais pas. D'ailleurs c'est quoi cette brume. On se croirait à la chicha

Aziz s'enfonce sans problème dans la ruelle, dont il ne voit d'ailleurs pas le bout par l'effet combiné de la brume, de plus en plus épaisse, et de l'obscurité ambiante; en tout cas, il n'entend plus rien; ni la musique de la boîte de nuit, ni les discussions des clients qui font la queue.

Aziz commence à stresser. Il se sent seul, il a froid, et à l'impression d'être abandonné encore une fois. Ainsi afin de calmer son début de crise de panique il s'assoit contre une poubelle et fermer les yeux.

Inspiration, Expiration, Inspiration, Expiration...

Le malheureux jeune homme a tout le loisir de reprendre sa respiration dans cette ruelle vide, mais son sentiment de solitude et son inquiétude n'iront probablement qu'en s'accroissant, considérant le fait que la brume est de plus en plus épaisse et qu'il lui était de plus en plus difficile de discerner son environnement.

Aziz reste au sol contre sa poubelle et attend tout en essayant de se calmer

Ding, ding, ding. Tandis qu'Aziz gère sa crise de panique, le tintement d'une clochette se fait entendre au loin, discret mais indubitablement présent.

Aziz entend cette clochette et semble être attiré par elle. Il se lève et cours vers celle ci

Aziz court à l'aveugle, le brouillard étant désormais si dense qu'il ne voyait littéralement plus rien devant lui. Il se cogne parfois à l'une ou l'autre chose qu'il ne saurait discerner, mais après plusieurs minutes, il aperçoit un éclat doré qui perce la brume à quelques dizaines de mètres devant lui.

A la vue cette lumière Aziz n'hésite pas un instant. C'est un signe, son destin. Il va enfin retourner dans la lumière qu'il avait du quitter suite à sa blessure.

C'est pourquoi il continue de courir

Il court, il court encore - en manquant de raviver une vieille blessure - jusqu'à trouver la source de cet éclat. Une petite clochette dorée, accrochée à une bicoque en ruines. Détonnant complètement avec l'architecture d'Alger, ce qui semble être un bar en ruines typiquement américain, noirci par les flammes, semble être sorti d'une autre époque pour apparaître devant Aziz. Et toujours ce tintement, incessant, obsédant.

Aziz reste mué face à ce qu'il voit. Il reprend le contrôle de ses émotions et décide dans un premier temps de mettre son oreille sur la porte pour écouter ce qu'il se passe à l'intérieur

Rien. Le silence absolu que l'on pourrait attendre d'une vieille ruine qui n'abrite plus de clients depuis bien longtemps.

Alors que le silence se fait insistant outre la clochette, Aziz met sa main sur la poigné et ouvre la porte avant d'entrer

La porte de la bâtisse en ruines ne s'ouvre pas, et la cloche continue de tinter.

Voyant que la porte ne s'ouvre pas il commence par sonner la clochette en espérant que la porte s'ouvre

Lorsque Aziz fait tinter la cloche, celle-ci se met à s'agiter et à retentir, de plus en plus fort, jusqu'à ce que l'insupportable bruit ne se répercute partout autour de lui, jusqu'à l'intérieur même de sa boîte crânienne. Le bruit strident lui cause une vive douleur, qui va jusqu'à le faire vaciller sur ses appuis. Ce tintamarre dure une bonne dizaine de secondes, peut-être plus, avant qu'il puisse enfin rouvrir les yeux. Lorsque ce sera fait, il verra devant lui en lieu et place des ruines brûlées un bar flambant neuf. Sa façade est bleue, et des rideaux pourpres cachent l'intérieur, mais l'on peut entendre un air de jazz à travers les parois. Enfin, le clou du spectacle, probablement : un néon orné d'une lune, traçant les lettres suivantes - Blue Moon.

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