Jojo's beloved cocktail lounge

Admin MJ Humeur : The End is near

Le Jojo's beloved cocktail lounge est un bar aux allures des années 70 se situant dans la ville d'Atlanta. Tous types d'alcool est proposé, y compris des cocktails maisons. Et pour ceux qui souhaitent rester softs, des boissons non alcoolisées sont aussi vendues. C'est un lieu qui s'est fait un nom au fil des années, et très prisé par les jeunes.

Assise confortablement sur l’un des fauteuils en velours de l’établissement, la fin d’un verre d’Appletini posé sur la table, la dame a les yeux fixés sur son carnet pour y griffonner encore quelques mots.

Les minutes se multiplient, et deux petites heures sont déjà passées depuis qu’elle s’est installée. Esmée n’a pas d’attrait particulier pour l’ambiance des années 70 - elle lui préfère largement celle des années 20 et 30 - mais ce lieu avait le don de beaucoup lui plaire malgré tout, de part la qualité de ses services ou l’attention apportée à la décoration. Et puis, le choix musical ne décevait jamais.

Enfin, la nouvelliste décide de fermer le carnet. Dans un geste elle regarde l’heure inscrite sur son écran de téléphone, avant de se mettre à patienter en écoutant la musique, le temps de finir son verre.

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En consultant son téléphone, Esmée pourra voir qu'il est vingt et une heure passée de quelques minutes.

Le bar se remplit petit à petit, que ce soit par des habitués ou des curieux qui veulent découvrir cette ambiance rétro.

Elle fait bien de ranger ses affaires, considérant l'heure qu'il est. Il n'est pas rare de voir affluer du monde vers la fin de soirée et le début de la nuit, et dans ces contextes-là, difficile d'être au calme pour travailler.

Ses yeux flânent de personne en personne, sans jamais être trop insistante. Esmée a pour habitude de regarder les gens, sans les "observer" pour autant. Souvent, c'est leurs tenues qui l'intéressent.

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Parmi les clients, Esmée pourra voir que certains portent des costumes de bureau. D'autres sont habillés plus simplement avec des habits de tous les jours, c'est le cas d'ailleurs pour la plupart des personnes qui viennent. Peut-être que la femme s'arrêtera sur un costume trois pièces portés par l'un des hommes, ou sur une robe portée par l'une des femmes. Quoi qu'il en soit, personne ne remarque son regard observateur, tous trop occupés à attendre de s'installer ou à commander leurs cocktails.

Effectivement, elle s'arrêtera un instant sur certaines tenues plutôt que d'autres, le costume trois pièces et la robe en faisant évidemment partie (après tout, pour le costume, c'était suffisamment rare de voir les gens en porter pour aller au bar).

Le bar, bien que très agréable, avait un défaut assez contraignant; l'espace était restreint. Come souvent, elle préfèrera ainsi partir et libérer sa place avant qu'il n'y ait trop de monde. L'américaine fermera son sac, enfilera sa veste, et se dirigera donc vers la sortie, sans oublier de saluer les tenanciers.

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Les tenanciers salueront également Esmée, qui pourra sortir sans encombre du bar et se retrouver sur le parking.

Elle prendra un temps de pause pour expirer, le contraste de températures se faisant ressentir.
Tout naturellement, elle se dirigera ensuite vers sa voiture, garée au bout du packing

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Il est vrai que la température est plus élevée à l'intérieur du bar qu'en dehors, et il est tout naturel qu'Esmée frissonne légèrement. Et le meilleur moyen pour se retrouver vite au chaud est de prendre sa voiture ! La femme se rend donc à l'emplacement où elle l'avait laissé, mais aucune trace de celle-ci.

Curieux. Il pouvait lui arriver d'oublier l'emplacement de sa voiture, même si d'ordinaire ce n'est pas le cas. Elle reste sceptique, mais aucune raison de paniquer pour l'instant.

Bien. Alors où elle l'avait garé ? Dans les alentours, c'est certain. Sans presser le pas, la dame cherchera à retrouver le véhicule, d'abord dans les alentours de là où elle pensait l'avoir laissé.

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Après de longues minutes de recherches, Esmée ne retrouve toujours pas sa voiture. Pourtant, elle a bien vérifié tout le parking, elle en est certaine.

C'est irritée qu'Esmée reviendra sur ses pas, près du bar. Si elle ne la trouve pas, c'est un vol.

- Putain.

La nuit étant déjà bien tombée, ce n'était pas le moment de perdre sa voiture. Sans plus attendre elle sortira son téléphone et cherchera à appeler un taxi

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Alors qu'Esmée décide de se rapprocher du bar, un fait encore plus étrange se produit. Elle a beau avancer dans sa direction, il ne semble pas se rapprocher. Pourtant les voitures à ses côtés défilent et elle est certaine d'avancer. Mais le bar semble hors d'atteinte.

Concernant l'appel, il semblerait que le téléphone de la femme ne capte aucun réseau, il est donc impossible de communiquer. Et pour ne rien arranger, la brume commence à se lever.

- Mais ...

Maintenant, c'est une panique certaine et imédiate qui s'empare d'elle, effaçant aussitôt les sentiments d'agaçement ressentis après la tentative d'appel échoué. Comment ? Comment est-ce que c'était possible ? Elle se met à marcher plus vite, puis au final à courir

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La course d'Esmée ne la rapproche absolument pas du bar et ne la fait pas gagner face à la brume, qui finit par l'entourer totalement. La brume est d'ailleurs tellement épaisse qu'elle ne voit plus les voitures qui se trouvaient à côté d'elle précédemment.

Son coeur bat vite, et son souffle est coupé. Elle s'arrête totalement, pour souffler, en passant une main dans ses cheveux. La nouvelliste fermera les yeux un instant, puis tâtonnera pour se rapprocher des voitures qui étaient précédemment à proximité de quelques mètres.

C'est bien la première fois qu'elle fait face à un tel phénomène. Voir apparaître la brume aussi soudainement, qui plus est en ville, ça n'est ni commun, ni rassurant. Et il devient de plus en plus difficile de rationnaliser ce qu'elle vit.

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La technique d'Esmée n'est pas mauvaise, mais elle ne touche rien qui lui rappelle les voitures du parking. A vrai dire, elle ne touche rien du tout. Alors que le silence s'installe et que la femme ne peut entendre que trop bien les battements de son cœur résonner dans ses temps, elle entend alors le son d'une clochette au loin.

- Allez, je vais me réveiller. Je...vais...me réveiller.

Hélas elle-même ne croit pas à ces mots. Impossible que ce soit un rêve ou une hallucination, elle n'aurait de toute façon jamais pu s'endormir au bar. Esmée s'arrêtera bien vite de chercher les voitures disparues dans la brume. Il serait aussi idiot d'appeler à l'aide dans la brume, si c'est pour recevoir comme réponse un silence.

Le son de cloche l'interpelle, puisque c'est le seul élément auquel elle peut se raccrocher à présent. En faisant attention à ses mouvement, la dame se dirigera vers la cloche.

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Précautionneuse, Esmée avance doucement dans la brume, qui a totalement pris possession de l'espace autour d'elle. Après quelques minutes de marche, rien de nouveau ne se produit. Aucun son ne se fait entendre pour accompagner la marche d'Esmée. Elle est plus seule que jamais, comme emprisonnée par la brume.

Alors, un soufflement de nez puis un petit rire nerveux viendra briser le silence, l'espace d'une seconde.

Une longue inspiration,

Puis un soupir.

Difficile de garder son sang froid, mais il le fallait bien. Elle vérifie si son téléphone, bien que sans réseau, puisse toujours se déverrouiller. Puis elle attendra, une, deux, trois minutes, en resserrant son sac à main, alerte.
Si marcher ne fonctionnait pas, elle attendra. Tout semble avoir disparu autour d'elle, de toute manière, alors même si la situation n'est pas propice, il lui fallait impérativement rester calme et lucide.

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Son téléphone est toujours en état de marche, donc Esmée peut aisément le déverrouiller. Mais malheureusement, il n'a pas d'autre utilité si ce n'est la rassurer légèrement.

Alors que les minutes passent, le vent se lève. Un vent plus froid que d'habitude pour un mois de septembre. Il est presque mordant, devenant comme un prédateur pour Esmée. Mais que peut-elle faire d'autre désormais ?

Tout à coup, un nouveau son de cloche. Plus proche, cette fois-ci. Mais cela signifie également pour la femme s'enfoncer un peu plus dans la brume si elle souhaite en trouver l'origine.

Résolue à ne pas mourir de froid, elle remet en place sa veste et se dirige vers le son de cloche en se pressant. S'il est possible que ça l'aide, même si elle en doute, Esmée activera le flash de son téléphone pour mieux se diriger.

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Après de nouvelles minutes de marche, Esmée se trouve face à une vision déconcertante : face à elle une sorte de bâtisse toute décrépie en bois. Il y a même des endroits qui ont brûlé, si on en croit l'état de certaines planches. Un sentiment de malaise se dégage de cet endroit, comme si un drame s'y était produit. Le cœur de la femme n'a pas cessé de battre fort, au contraire, son rythme cardiaque a accéléré. Surtout qu'Esmée le sait, ce bâtiment n'était pas présent sur le parking, tout à l'heure.

Mais il y a un élément qui dénote. La vielle bâtisse donne l'impression qu'elle va s'effondrer à tout moment et pourtant, une clochette flambant neuve se trouve sur le perron. Elle brille de mille feux et un sentiment étrange s'empare alors d'Esmée : celui de vouloir absolument faire tinter cette clochette.

Même les meilleurs ouvrages littéraires du champ de l'horreur et de l'angoisse ne peuvent pas, avec des mots, décrire suffisamment bien ce qu'elle ressentait à ce moment-là. Vivre les choses démultipliait tout. Cette bâtisse en presque ruine la dégoûte et la met à mal. Et cette vision déclenche à elle seule tout un imaginaire de drame et d'horreurs, comme le cerveau humain sait si bien en fabriquer.

Elle n'a absolument aucune envie de s'approcher de ce taudis macabre, mais il est aussi évident de constater que c'est la seule chose matérielle et concrète qu'elle ait vu ces dernières minutes. Et puis cette cloche...Esmée marquera un temps de pause, suivi d'un long soupir, puis tentera de prendre quelques photos, si c'est possible. Machinalement elle se dirigera enfin vers la cloche, tendra la main et fera sonner cette dernière.

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En prenant les photos, Esmée se rend compte qu'elles sont complètement floues et donc inutilisables. Peut-être est-ce du à la qualité de son téléphone ? Ou alors tout autre chose...?

Mais il faut bien avancer et répondre à la demande de cette cloche. Peut-être a-t-elle une volonté propre ? Avec tout ce que vient de vivre Esmée ce soir, ce n'est probablement pas ça qui la choquerait désormais. Quoiqu'il en soit, la femme s'approche de la bâtisse, monte les marches du perron. Son instinct lui hurle de s'enfuir, mais une force plus puissante encore la pousse à faire sonner cette clochette. Elle tend la main, approche son doigt et touche celle-ci.

Un son retentit alors. Mais ce n'est plus le son clair et pur de la clochette entendue précédemment, il s'agit cette fois-ci d'un véritable vacarme assourdissant qui vient vriller les tympans d'Esmée. Jamais elle n'avait entendu de bruit aussi fort et désagréable, et pire encore, cela résonne dans son cerveau, si bien qu'elle a la sensation qu'elle va tourner de l'œil.

Puis, après quelques secondes qui auront duré des heures aux yeux d'Esmée, le bruit se calme. A la place, une petite musique jazz se fait entendre. Elle provient de la bâtisse qui... n'est plus du tout la même qu'auparavant. Fini le bâtiment décrépi et miteux, bonjour grand bâtiment un peu plus chaleureux. De la lumière peut être perçue des fenêtres, bien que des rideaux de couleur pourpre empêchent quiconque de voir l'intérieur. Mais ce qui attire surtout le regard d'Esmée, c'est ce qui se trouve plus haut : un néon de couleur bleu. Il y est écrit Blue Moon avec un dessin de croissant de lune juste à côté.

Désormais se dresse face à elle une porte. La porte de ce bar légendaire et dont tout le monde parle. Quelle va être la décision d'Esmée ? Entrer et découvrir toute la vérité ? Ou fuir de peur que les secrets qu'on pourrait lui révéler ne soient trop perturbants ?

- Évidemment

Impossible que ce soit dû à son téléphone. Au moins, elle aura tenté. Immédiatement après avoir touché la cloche, Esmée colle ses mains à ses oreilles en se repliant violemment. C'était un son insupportable, si bien qu'il lui coupe l'envie de pousser un cri. Elle se sent faiblir à cause du son, et ne peux que se redresser lentement, dans une respiration saccadée.

Elle regarde ensuite ce qui se trouve devant elle, puis entend des sonorités qui d'ordinaire ont le dont de beaucoup lui plaire et de l'apaiser. Pour l'heure, il n'en est rien. Elle prend d'abord le temps

Une pause

De quelques minutes

Pour respirer un peu, et retrouver le calme.

L'enseigne du bar lui rappelait quelque chose sans qu'elle ne parvienne à faire ressurgir le souvenir dans son esprit.

Une fois quelques secondes de plus passées,un éclair de lucidité la traverse; le Blue Moon, c'était le bar itinérant tiré de légendes populaires, celui-là même dont elle s'était inspirée pour écrire une moitié de nouvelle assez médiocre, il y a quelques mois de ça.

Pour l'heure elle reste un peu hésitante, par principe, et il n'est rien de plus normal quand on se retrouve face à une manifestation pareille. Entre le froid et les événement qui se sont enchainés, sa raison lui cri d'entrer. Après tout, si on réfléchi aux autres possibilités, rien ne convainc. Et mieux vaut se retrouver dedans au chaud plutôt que dehors dans la brume.

Dans un premier temps, elle prendra une photo avec son téléphone. Juste pour vérifier. Comme si elle s'accrochait à un petit espoir qu'elle savait pourtant vain.

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Une nouvelle fois, la photo est inutilisable, trop floue et de mauvaise qualité pour qu'on distingue quoi que ce soit de concret.

Ses yeux fixent l'établissement, et Esmée reste silencieuse pendant de longues secondes.

La rouquine, d'un pas un brin plus assuré, passera finalement le pas de la porte, en resserrant le poing sur l'anse de son sac à main.

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Un choix des plus courageux, en espérant qu'Esmée ne le regrettera pas. Elle arrive ici : https://babel.forumactif.com/t6p750-bar-du-blue-moon#2686

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