Serra Selgada

Un petit village minier à l'architecture coloniale, au nord du Brésil, non loin de la frontière vénézuelienne. Depuis ses hauteurs, on aperçoit l'épaisse jungle qui l'entoure.

Lorsque Prométhée pousse la porte du bar, lui et les recrues qui le suivent se retrouvent dans une ruelle de ce village, à l'arrière d'une allée de marché.

-Bienvenue au village de Serra Selgada. Gardez vos armes dissimulées, mieux vaut ne pas déambuler dans les rues arme au poing. Notre contact nous attend à l'orée de la forêt.

Et sans plus attendre, il se met en route. Il est vraisemblablement encore très tôt, le soleil commence à peine à se lever et les rues sont pratiquement vides, ce qui arrange Prométhée : il ne passe pas si aperçu que Dante ou Neith. Ainsi, son allure est plutôt soutenue, ne souhaitant pas s'attarder plus que nécessaire dans un village de Communs.

Le jeune homme plisse les yeux et examine rapidement le village, ordinaire en apparence. Il emboite rapidement le pas de Prométhée, son arme étant de toute façon très facile à camoufler. Il n'a pas hâte de la longue marche dans la jungle mais quand faut y aller...

Une fois le pied posé hors du Blue Moon, Hannah observe le paysage. On dirait presque un autre monde, totalement opposé à ses habitudes de vie. Faut dire que passer de San Francisco au Brésil, c'est tout un changement.

Hochant la tête aux propos de Prométhée, la jeune femme cache donc sa dague dans son dos, sous son haut. Tandis qu'ils avancent, elle observe les différentes maisons.

Aziz qui à grâce au foot du sang brésilien dans les veines ne sent pas de problème lié à la chaleur

-olà Joga bonito si

Charlotte découvre ce village des plus pittoresques tout en avançant avec le groupe.

Charlie grimace devant la chaleur, et même si ce paysage est parfaitement nouveau pour elle, la rockeuse ne s'y attarde pas franchement. Elle a mieux à faire, comme ranger son arme dans son sac le temps qu'ils quittent ce village dans lequel elle espère ne plus jamais remettre les pieds.
Elle suit donc Prométhée, marchant à la même allure que le reste du groupe.

- Si j'avais su.

Aura vaguement lâché 'Veys avant de commencer à marcher, profitant du fait qu'il y ait peu de monde dans les rues pour l'instant pour détacher son fusil de son sac à dos, pour sortir ce qui semble être un drapeau des États-Unis d'Amérique et enrouler son arme à feu dedans, finalement, elle rattachera cette dernière à son sac, faute de mieux pour l'instant. C'était la meilleure manière pour elle de cacher son arme, alors tant qu'à faire.

L'arme du hipster était suffisamment discrète pour qu'il puisse la garder dissimulée à portée de main sans énormément d'effort. La chaleur était éprouvante, mais loin d'être insupportable pour quelqu'un ayant déjà voyagé à travers des régions désertiques. C'est donc avec une mine relativement satisfaite que le barbu arpente la route, malgré la sueur qui perle à travers sa pilosité faciale.

L'allure de Prométhée couplée à son gabarit font qu'il est difficile pour la plupart des recrues de suivre le rythme sans trottiner, à minima. Dans un relatif silence cependant, leur marche se poursuit plusieurs minutes dans les ruelles plutôt désertes. Mais alors qu'ils arrivent vers le milieu du village, les recrues peuvent entendre une certaine agitation dans une rue adjacente, et des phares de voiture venant de cette rue se font apercevoir. Le géant s'arrête net.

-Continuez de suivre la route jusqu'à la sortie du village.

Et sans s'expliquer davantage, il se transforme en un claquement de doigts en un grand et large oiseau noir - les connaisseurs reconnaîtront un Condor andin - et à prendre de l'altitude pour voler vers la direction qu'il leur a indiqué; tandis qu'une dispute paraît éclater entre les différentes voix. Mais il faudrait parler portugais pour comprendre ce qu'il se passe - ou s'approcher.

Le jeune homme presse l'allure, le front déjà en sueur. Il ne se soucie aucunement de la dispute, ça ne le regarde pas et il n'est pas là pour ça. Il se contente de tenter de suivre le rythme imposé par le chaman, le souffle court.

Autre chose à faire que de s'occuper des mexicains, les petites jambes de la gamine suivront la marche à travers la rue aussi vite que possible.

Moyennement attirée par l'idée de se retrouver perdue au milieu de ce village, Charlie ralentit pourtant le pas, tentant d'apercevoir ce qui se passe ou de capter une bribe de mot reconnaissable sans quitter les autres des yeux.

Aziz accélérera la cadence et se placera devant les autres recrues afin qu'elles suivent ce rythme inconsciemment

Charlotte préfère suivre les consignes de Prométhée que d'être mêlée à des histoires qui ne la concerne pas, surtout qu'il doit s'agir de règlements de comptes entre trafiquants brésiliens des favelas ou de drogués locaux. Bref, le genre de dispute où ils se battent pour une bouchée de pain au lieu de débattre sur le prix au mètre carré du meilleur investissement immobilier de la région. Du coup elle continuera son chemin sur la route pour aller jusqu'à la sortie du village.

Hannah continue de suivre Prométhée jusqu'à ce qu'il se transforme. C'est une idée qu'elle pourrait suivre, mais elle porte un sac contrairement à ce dernier, donc la transformation est pour le moment oubliable. Elle se contente donc d'avancer puisque de toute façon, elle ne comprend pas un traitre mot de ce que les hommes racontent.

Barbara restée discrètes auprès du groupe depuis le début se trouve donc toujours auprès d'eux, elle a son fusil de précision accroché à son épaule grâce à une sangle, mais elle ne peut pas le ranger ou le cacher évidemment, c'est trop gros ! La franco-britannique traverse donc le visage en gardant un œil sur les locaux, elle est méfiante, on ne sait jamais avec toutes ces shamaneries.

Inutile pour Ewan de s'attarder, il parle plusieurs langues, mais cette dernière ne fait pas partie de son registre, aussi, il continue de suivre la route, regrettant de ne pas être en mesure de prendre lui aussi la voix des airs.

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Continuant leur route sur le chemin indiqué par Prométhée, le groupe passe donc fatalement à proximité du croisement entre leur rue et celle d'où provenaient les voix. Les plus attentifs pourront donc apercevoir un groupe d'homme armés vêtus de gilets pare-balles, à côté d'un fourgon noir indiquant "Policia Militar". Charlie, qui prend le temps de tendre l'oreille, peut entendre plusieurs fois le nom de "Yanomamis" et de "Serra do Araca", entrecoupés d'injures. Difficile de comprendre davantage sans parler portugais, mais quoiqu'il en soit, les hommes ne semblent pas porter attention au groupe de voyageurs, trop occupés à se disputer.

Quoiqu'il en soit, arrivé au bout de la route qui traversait tout le village, les recrues se retrouveront sur un chemin de terre descendant - assez raidement - des hauteurs de Serra Selgada jusqu'à la jungle environnante.

**Peheti**

Là, ils pourront rencontrer un homme d'un certain âge dont la coiffe de plumes surplombe le visage peint et les cheveux gris, portant au cou un certain nombre de colliers et d'autres bijoux. Celui-ci est en pleine conversation avec Prométhée, s'adressant à lui dans une langue indigène inconnue aux recrues. Si le Shaman affiche un air grave et concerné par la situation, il se dégage de lui une véritable aura de quiétude et de sagesse. Lorsque le groupe arrive à leur niveau, il se tourne vers eux et leur parle, cette fois-ci dans un anglais très correct.

-Vous êtes ici pour aider mon peuple.

Tour à tour, le vieil homme observe, scrute même chacune des recrues avec un air de sévérité.

-Le mal qui nous frappe est grand. Il est rare que nous fassions appel à des mercenaires comme vous. Les intrus n'ont jamais apporté que du malheur à nos terres. Bien que vous soyez ici à notre secours, vous foulez ce sol en invités. Je vous demande de le respecter.

Sur cette mise en garde en guise d'introduction, l'homme, qui ne s'est pas présenté, adresse à nouveaux quelques mots à Prométhée en Yanomami avant de commencer à s'enfoncer dans la jungle, pour ce qui s'annonce comme une longue marche.

Prométhée aura laissé le Shaman s'exprimer silencieusement, avec respect et même avec une forme de déférence. Lorsque la route reprend, il se calera sur le rythme du vieil homme, qui bien qu'étonnamment vif pour son âge pousse tout de même le géant à ralentir.

-La route sera longue. Soyez vigilants.

Il prend son marteau d'armes - auparavant sanglé à son dos - en main, avant d'ajouter à l'attention de la plus expérimentée des recrues.

-Hannah Taylor, je te demanderai de survoler les environs à intervalles réguliers afin de nous signaler tout danger ou tout groupe de Communs en approche. Les orpailleurs et les braconniers circulent dans la zone.

- Mercenaire ...

Répètera 'Veys, avant qu'elle ne se mette elle-même en marche, ne se posant pas tant que question sur le fait de respecter la terre du papi que sur le fait qu'il venait de les traiter de mercenaire. Connaissait-il seulement la portée de ce mot, ou était-ce là ce qu'ils étaient vraiment, à la lune bleue. Bien loin d'aider gentiment l'humanité, leur système semblait en effet reposer sur le mercenariat, et leur loyauté n'appartenait donc à personne. Ni à leurs terres, ni à leur mères, ni à leurs frères. Était-ce donc là, l'idéal de la lune bleue ?

Enfin, peu importait, pour l'instant, frayant son chemin avec ses petites gambettes, 'Veys retirait et rangeait le drapeau Nord-Américain de son fusil droit vers son sac, prêt à faire ses preuves en tant que gâchette à vendre.

Tristan souffle du nez.

"Bonjour. De rien."

Avant de se la jouer indigène offusqué par les vilains blancs, peut-être pourrait-il faire preuve de la politesse la plus élémentaire

"Pas un mercenaire" Ajoute t-il ensuite en suivant le mouvement tant bien que mal

Le profit il n'en a rien à foutre à vrai dire. Et il serait prêt à parier qu'il en est de même pour d'autres employés du Blue Moon.

Barbara observe le chef de tribu et le laisse parler, il doit savoir des trucs de fou sur les esprits et tout. Alors elle n'intervient pas pour l'instant. Lorsque la marche reprend, la jeune femme s'approche du shaman, elle ne sait pas trop comment engager la conversation avec une personne comme lui.

- Vous devez savoir énormément de choses sur les esprits.

Les voilà donc en périphérie de la ville. Devant le chaman, Hannah aura incliné la tête en signe de respect. Elle a beaucoup d'admiration pour ces personnes, et en rencontrer est toujours une chance inouïe. Elle espère avoir la chance de pouvoir lui parler plus tard. Tandis qu'elle se remet en marche, Prométhée lui donne une consigne. Elle trottine alors vers lui pour lui tendre son sac puisqu'une fois transformée, elle ne pourra plus le porter.

- Tu peux me le tenir en attendant ? Merci !

Elle aura d'ailleurs rangé son arme à l'intérieur. Une fois fait, la jeune femme s'arrête et ferme les yeux pour se concentrer. Au bout de quelques secondes, les recrues pourront voir ses cheveux se changer en plumes, son nez devenir un petit bec jaune. Elle rétrécit et ses bras deviennent des plumes. Très vite, ils pourront voir une Hannah changée en chouette. Une chouette tachetée même pour les plus connaisseurs. Une fois sa transformation achevée, elle s'élance vers les cieux pour avoir une vue panoramique.

Transformation d'Hannah:

Notant ce qu'elle comprend dans un coin de sa tête, la rockeuse rejoint les autres qui l'avaient distancés en quelques enjambées énergiques, ne disant rien tandis que le vieux raconte sa vie. Profitant de l'arrêt pour ressortir son arme de son sac et reprendre son souffle, elle attachera ses cheveux dans un chignon sans forme précise avant de suivre la marche qui reprenait déjà. Ca promettait.

Aziz voyant que l'homme est respecté par Prométhée et Hannah il inclinera sa tête lui aussi

Charlotte suis.

Ce n'est pas comme si il était en mesure d'avoir une meilleure visibilité qu'un rapace dans le ciel, aussi il se contentera de marcher tranquillement en assurant les arrières du groupe.

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Bien qu'ils soient encore très loin des parties les plus épaisses de la jungle, la végétation restreint malgré tout la visibilité d'Hannah. Pour autant, si elle repère quelques mouvements ci et là, il ne s'agit à première vue de rien qui ne puisse être attribuée à la faune habituelle d'une jungle. Rien de particulièrement suspect, en somme.

Pour les autres, si le climat chaud et humide couplé à leur équipement les laisse présager d'une marche pénible, ils n'en sont qu'à ses débuts et pour l'instant : ça va plutôt bien, dans l'ensemble.

**Peheti**

-Pas un bénévole non plus.

Répond-il simplement d'un ton égal à Tristan sans détourner le regard de la route qui leur fait face; puis c'est à Barbara qu'il s'adresse.

-Les esprits, les xapiripë sont dans chaque chose; ils sont partout autour de nous. Le shaman comprend cela. Il apprend à leur voir, à leur parler. Ils ne sont pas le sujet de l'étude, mais le moyen. Souhaites-tu devenir une shamane, étrangère ?

Son expression faciale s'assombrit légèrement alors qu'il ajoute.

-Mais ils ne communiquent plus, plus avec nous. Nous les avons courroucés; ou peut-être ont-ils été corrompus. Quoiqu'il en soit, nous ne bénéficions plus de leur protection. Si nous ne la récupérons pas, alors nous serons, à notre tour, des intrus en notre propre terre. Et notre terre se débarrassera de nous, comme le corps évacue la maladie.

Prométhée aura récupéré le sac contenant l'arme d'Hannah, et l'aura accroché à sa ceinture avant de poursuivre sa route comme s'il ne pesait rien. Peu concerné par les débats en cours, et visiblement pas offensé par le fait que son groupe soit qualifié de mercenaires par le chef shaman, il semble concentré sur autre chose.

-Vous dites vrai, Peheti. L'Ether est... perturbé. Je crains que cela ait une répercussion sur nos magies.

Il lève les yeux vers la silhouette de la chouette tachetée qui survole les lieux, pensif.

-Pour ceux d'entre vous qui maîtrisent déjà leurs premiers sorts - faites tout particulièrement à votre concentration au moment de les lancer. Prenez plus de temps si c'est nécessaire, mais nous devons éviter tout accident.

Tristan roule des yeux. Il n'a jamais dit être un bénévole, mais dans tout les cas il n'est pas spécialement intéressé par le profit. Ce qu'il gagne en mission passera dans un meilleur équipement, point. Mais il a carrément la flemme d'argumenter avec Mimi Siku alors il se contente de continuer à marcher en écoutant Prométhée, tout en oubliant pas d'utiliser son répulsif à insectes.

"Quelqu'un en a besoin ?"

Charlotte utilisera son propre répulsif à insectes.

-Non merci.

Charlotte note l'avertissement de Prométhée concernant les sorts. Jusque là elle s'en était plutôt bien sortie, mais si l'Ether était perturbé, alors peut-être que ça pouvait influer sur sa capacité à lancer des sorts.

Après un rapide état des lieux, la chouette tachetée redescend et se retransforme en humaine. Hannah revient vers Prométhée pour récupérer son sac, et ajoute à l'attention de tout le monde :

- Je n'ai rien vu de suspect là-haut. Du moins pour l'instant.

'Veys aura levé le poignet pour montrer un bracelet en plastique à l'odeur citronnée qu'elle avait récupéré dans le dernier picsou magazine de l'été dernier. Il est vieux, mais elle est certaine qu'il fera l'affaire.

- Y s'passe quoi si on est pas assez concentré ?

Demande-t-elle, histoire de pas être dans le flou.

Barbara sort son téléphone tout en restant attentive à ce que dit le shaman, en fait elle note sur son appareil tout ce qu'il dit.

- Est-ce que ça vous dérange si je prends des notes ?

Demande t-elle tout de même.

- Je ne sais pas si je deviendrais shaman, j'ai du mal avec tout ça l'éther et tout. Je suis peut-être une moldu comme dans Harry Potter.

Elle ne risque donc pas de créer de trouble quelconque avec des sorts.

- Depuis quand est-ce que les esprits ne vous parlent plus ? Est-ce qu'il y a un événement qui aurait pu déclencher ça ?

En tout cas elle lève doucement la main à la proposition de Tristan.

- S'il te plaît, si ça ne te dérange pas.

Elle ne voudrait pas être mangée par les moustiques, et on ne peut pas dire que ce soit celle qui soit venue la mieux préparée.

Aziz continue à écouter sans parler, il est très intéressé et attentif

- Ouais moi.

Sans plus de cérémonie Charlie attrape le truc à moustique avant la fille au carré et n'oublie pas un seul centimètre carré de sa peau. Ce que ça pouvait l'énerver ces bestioles bruyantes. Elle rendra le produit à Tristan avec un merci avant de reprendre son observation de la jungle.

- Très peu pour moi, ça me gratte plus que les piqures en elle-même, mais merci.

Aura-t-il répondu au gars plutôt aimable leur proposant un répulsif, avant de se concentrer à nouveau sur les alentours.

-Vous risquez de perdre le contrôle de votre sort, et de ses effets. Si ce risque existe toujours, il est d'autant plus important lorsque l'Ether est lui-même instable. Les conséquences sont alors imprévisibles. Elles peuvent être bénignes ou catastrophiques. Comme il est possible de le déterminer à l'avance, minimisons les risques.

Après cette réponse, Prométhée hoche la tête à l'avertissement de Hannah et lui rend ensuite son sac.

**Peheti**

-Si cela vous aide dans votre mission.

L'ancien fronce les sourcils lorsqu'elle fait référence à Harry Potter, et ne réagit pas à ce point. Difficile de dire si c'est car il n'a tout simplement pas la référence, ou car il est dubitatif de voir le destin de sa communauté entre les mains de tels novices. Quoiqu'il en soit, il poursuit.

-Depuis deux mois, nos rituels ancestraux ne portent plus leurs fruits. Et depuis deux mois, les maux se multiplient. Nous n'avons pourtant rien fait pour les irriter, non; nous avons agi comme nos pères et leurs pères avant eux. Chaque jour nous leur donnons en offrande nos récoltes. Rien n'y fait. Comprenez bien que nous n'aurions pas fait appel à vous si la situation n'était pas désespérée.

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La marche se poursuit ainsi pendant deux ou trois heures, les recrues s'enfonçant de plus en plus profondément dans la forêt, quittant les sentiers dessinés pour suivre une route que seul Peheti semble discerner à travers les feuillages. Pendant cette durée, rien ne vient les troubler, si ce n'est le climat, les moustiques ou l'occasionnelle crampe.

Mais alors qu'ils continuent leur avancée, un bruit soudain vient leur glacer le sang. Un grondement, d'abord singulier avant de se répéter, autour d'eux, d'au moins quatre sources différentes... puis quatre silhouettes peuvent être discernées, petit à petit, dans les feuillages.

Quatre fauves entourent nos aventuriers : deux viennent de l'avant et font face à Prométhée, Hannah et Peheti, l'un vient de la gauche et est aperçu en premier par Charlie et Aziz, et l'un vient de la droite et est aperçu en premier par Tristan et Ewan. 'Veys et Charlotte sont alors plutôt au milieu du groupe, et leurs positions actuelles ne leur donnent pas pour l'instant d'angle de vue clair et net sur les bêtes - qu'elles peuvent évidemment tout de même entendre.

Non, Charlie aura eu le répulsif après Barbara, saleté d'impolie. De toute façon il y en a assez pour tout le monde, et tant pis pour ceux qui préfèrent se faire piquer et chopper des maladies cheloues.

Tristan continue également de suivre du mieux qu'il le peut. Il écoute tout en réfléchissant à ce qui aurait pu causer le trouble dans l'Ether. Hélas il est loin d'être la personne ayant le plus de connaissances à ce sujet... Sa réflexion est interrompu par un bruit étrange, qu'il n'avait encore jamais entendu. Un bruit dont l'origine est rapidement révélée. Des fauves, évidemment. C'était sûr, en fait. Seulement...

"Des fauves... Mais peut-être que ce sont des chamans ?"

Dans tout les cas, il préfère glisser lentement sa main dans sa poche afin de saisir son arme. Il ne fait pas de geste brusque au cas où ce soit de vrais félins, mais ne commence pas à tirer dans le tas au cas où ils soient en réalité des mages sous forme animale.

Après avoir récupéré son arme dans son sac et remis ce dernier sur son dos, Hannah continue de marcher, prêtant une grande attention à ce que dit Peheti.

- Serait-il possible que quelqu'un ait perturbé les rituels sans que vous ne vous en aperceviez ? Et que les esprits ont été offensé ? Elle réfléchit alors avant de reprendre, d'une voix peu assurée. Ou alors... Quelqu'un aurait pu les contrôler ?

Elle dit cette dernière phrase avec beaucoup de précaution, car elle ne souhaite pas offenser le chaman avec ce que cette question pourrait sous-entendre. Mais alors que les heures défilent sans souci jusqu'à maintenant, du bruit alerte Hannah. Et ce sont quatre animaux qui sortent des fourrés. C'est assez logique en soit, cela fait plusieurs heures qu'elle n'est pas retournée vérifier les alentours dans le ciel. Elle reste calme, saisissant doucement son arme pour ne pas alerter les animaux. Du coin de l'œil, elle regarde également Peheti, qui saura peut-être dire s'il s'agit de personnes de son clan ou bien de réels animaux sauvages. Et même dans le deuxième cas de figure, il pourrait probablement faire en sorte que la situation se règle pacifiquement.

- Ou alors quelqu'un a pu couper la ligne, ou lancé des interférences, histoire de vous nuire. J'sais pas si vous utilisez des téléphones ici, mais si y a pas de réseau, personne peut contacter chepa qui. Alors si vot' réseau est flingué, normal que vous puissiez rien faire.

En dehors de ça, au centre et sans angle de vue disponible, 'Veys ne fait rien pour l'instant, pire, elle attend.

Si elle avait eu plus de cran, Barbara aurait adressé un "cheh" à l'impolie, mais ce n'est pas le cas, alors elle aura simplement vaporiser le répulsif sur sa peau avant de le rendre à son propriétaire n'oubliant pas de le remercier.

La suite du voyage elle l'aura passé à poser beaucoup de questions au shaman, sur sa tribu et les esprits principalement, notant tout ce qui pouvait sortir de la bouche de l'homme sur son carnet. Ce n'était pas pour faire avancer une éventuelle enquête mais plus pour elle même. Les témoignages comme ça sont toujours intéressants ! Et elle ne voulait rien oublier de cette discussion. Mais lorsque le danger pointe le bout de son nez, Barbara prend maladroitement son fusil en main.

- O-où ça des fauves ?

Aziz saisit son arme et se prépare à bloquer une possible offensive du fauve sur lui ou sur Charlie

-Attention !

Charlotte se tient prête à... bah à se cacher derrière un autre si une bête fonce droit sur elle. Elle prend ses poings américains tout de même, car il faudra sûrement contre attaquer après la mort du coéquipier qui aura servi de bouclier.

Il était amusant de constater que la gamine utilisait le même style d'arme que lui. Il n'en prend bien évidement pas ombrage, et aura enfilé ses propres poings américains, de sorte à être en mesure de frapper la première créature agressive qui attaquerait leur petit groupe.

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