Forge du Blue Moon

Dès que Caesar a traversé la porte d'entrée de la forge, il ressentit effectivement une brusque montée de chaleur qui le poussera à agir comme suit, alors qu'il commence à suer à grosses gouttes. Au loin, il pourra entendre un son assez lourd qui semble se répéter dans un certain ordre...Avant de se douter de sa provenance.

Au fond de la forge réside un atelier de travail pour forgeron d'une taille pour le moins incongru. Tous les outils, ainsi que le lieu, semble avoir été fait avec une échelle bien plus grande, comme si l'utilisateur était en réalité un géant. Et c'est le cas de le dire. Car très peu de temps après, le son se taira, alors qu'un "batard" entre un humain et un golem apparait, siégeant au dessus de cet atelier.

Ses traits sont presque identiques aux humains, en tout points, hormis certains détails. Ses yeux projettent une lueur rougeâtre, comme si le foyer d'une cheminée résidait en leurs seins, capable de brûler n'importe quel homme un poil trop téméraire pour lui manquer de respect. Sa chevelure et sa barbe, rousses, semblent parfaitement humaines, hormis le fait que leur taille disproportionnées permettraient d'y cacher milles et unes choses. son bras droit, quant à lui, semble être un amas de roche, de lave en fusion et de cendres. Sa gorge laisse échapper une voix profonde et rauque, qui ferait presque trembler les murs de son antre

-Bonsoir, étranger. Que puis-je faire pour toi ?

-Je serais presque tenté de te croire, gamin, mais cette douce et fausse mélodie que l'on nomme "flatterie" n'as plus d'effet sur moi depuis des millénaires maintenant.

D'un mouvement, un énorme marteau vient se heurter sur son enclume

-Est-ce-qu'un homme dont les premières paroles sont des remarques visant à me flatter est réellement digne que je lui offre une arme de bon coeur ?

Son regard de braise observe l'Italien, ne loupant pas une seule seconde de sa réaction à sa question

-Tu es bien étrange, petit. Dante a recruté des personnes visiblement curieuses ce soir.

Le géant se caresse longuement la barbe, toujours en fixant le Koronti, dans un mélange de doute et de scepticisme

-De toute manière, vous serez amenés à tous obtenir une arme de mon crû. Donc je suppose que ça ira pour cette fois, cependant, la prochaine fois, ça sera payant. J'ai beau travailler avec Dante, il sait à quel point j'ai besoin de pièces d'or, moi aussi. Et il est hors de question pour moi de travailler gratuitement en temps normal. Dis-moi donc, quel type d'arme voudrais-tu ?

-Quelle idée lui est passée par la tête....

Le Géant soupire et se masse les tempes, comme si, d'un seul coup, il sentait une énorme pile de conneries lui tomber dessus.

-Un magnum, hein ? Bon, je devrais pouvoir faire ça.

Concernant sa dernière remarque, il plisse les yeux

-Tu as du cran, gamin. Mais apprends déjà à connaître ta place. Peut-être qu'une fois cela fait, nous pourrons conclure un contrat. En attendant, va, je ferai savoir par Dante quand ton arme sera prête.

Au vu de la chaleur inhumaine qui inonde les lieux, Aziz comprendra bien assez vite qu'il est à la bonne adresse. Au loin, il pourra voir le géant de 3M de haut est en train de travailler sur une arme, encore impossible à déterminer.

-Et bien, encore un visiteur. Que me désirez-vous, étranger ?

Le géant continue de taper sur du métal impossible à déterminer, un marteau d'une taille beaucoup plus imposante que la normale entre les mains.

-Oui, c'est moi. Et vous êtes ?

Le géant hausse un sourcil, puis arrête de taper sur son métal, fixant le petit bonhomme de sa taille immense

-Qu'est-ce-que tu recherches ? Une arme à feu ? Légère ? Lourde ?

Le géant observe une fois de plus le petit homme, soufflant un peu

-Et quoi comme arme lourde ? Une idée ?

Le géant se gratte la barbe avant d'hocher la tête

-C'est d'accord. Je te ferai signe quand elle sera prête. Dante te préviendra.

-Enfin quelqu'un qui semble vouloir se présenter convenablement, c'est pas trop tôt. Les deux précédents semblaient avoir grandis avec les cochons.

Le Géant se pose au niveau de son établi, observant attentivement son interlocuteur

-Enchanté, gamin. Que puis-je faire pour toi ?

le Géant au regard de braise observe attentivement le jeune homme avant de hocher la tête

-Pourquoi voudrais-je faire des armes, qui, seraient différentes visuellement des armes que vous, vous connaissez particulièrement chez les Communs ?

Le géant demandera ça d'une voix fort polie et humble, alors qu'il recommence à se mettre au travail sur sa forge

-C'est bien ça. Ici, le mot d'ordre est "camouflage".

Le nomade pourra entendre le Géant redoubler l'effort, celui-ci continuant de travailler sur différentes pièce d'une arme

-Hum, le chamanisme, hein ? Une arme légère du coup, je suppose ? Qui se tient à une main ?

-Huuum...Je pensais surtout à une arme légère comme une dague, un couteau ou bien un poignard. On ne fait pas de gantelets, ici. Pas comme arme, du moins.

-Non, clairement pas. Et je doute qu'un pauvre gantelet puisse changer quoi que ce soit à tes besoins. Cependant...

Le forgeron partira quelques secondes, faisant légèrement trembler la terre non loin du "petit" Ewan. Il reviendra quelques secondes plus tard, portant quelque chose de minuscule entre ses gros doigts de géants.

-Un poing américain. C'est ma meilleure offre, au vu de ce que tu pourrais demander. C'est encore nouveau pour moi, mais on peut essayer.

-De rien, petit. Je m'occupe de ça, je te préviendrai par Dante lorsque ça sera finis.

Après ça, Héphaïstos se remettra au travail, permettant au nomade de retourner vaquer à ses occupations

Toujours en train de travailler sur son établi, le géant de 3M de haut lève la tête en direction de l'appel

-Décidément, j'en croise du monde en ce moment. Qu'est-ce que tu me veux, petite ?

-C'est bien moi, oui. Et je m'adapte à chacun de mes clients. C'est une histoire de principe.

Il réponds avec une voix profonde, observant la jeune femme en se grattant la barbe

-Hum...Une arme pour créer le désordre ? Il va falloir être plus spécifique, jeune fille. Pareil pour l'arme à feu. N'avez-vous jamais rêver d'un modèle précis à utiliser ?

-Je ne peux pas créer de lance-flamme, malheureusement. A moins que tu veuilles détruire tout ce qui est à ta portée. Tes alliés compris. Mais je doute que Dante ou un autre gérant du Blue Moon soit d'accord avec ça.

Il se gratte la barbe, pensif, pendant quelques instants. Il est vrai que si la petite rockeuse ne s'y connaissait pas en armes, il allait devoir lui montrer des exemples. Et ça, c'est pas la partie qu'il appréciait le plus.

-Tu préfères une arme à très longue distance, comme un fusil de précision ? Une arme plus proche, comme un fusil à pompe ? Quelque chose à mi-distance, comme un révolver ?

Puis, écoutant la question, il arque un sourcil. Si celui-ci semblait neutre jusque-là, maintenant, il semble pour le moins grognon

-Ecoute-moi bien petite. Je veux bien fournir la première arme gratuitement, cependant, après, il faudra passer à la caisse. Quant au fait que vous voulez manipuler deux armes, crois-moi, une sera amplement suffisante. Une deuxième arme ne ferait qu'entraver tes mouvements et te permettre d'être moins précis dans cette chose que vous nommez "combat".

-Un revolver, donc. C'est entendu.

Le géant ne semble pas plus bavard que ça, alors qu'il se remet au boulot juste après, répondant simplement à la jeune femme

-Je n'ai pas encore décidé du prix. Tout dépendra de certains facteurs, je suis en train de m'arranger avec Dante. Mais dans tous les cas, vous paierez le temps que je mets à créer ces bijoux. Et il est hors de question de faire un prix à qui que ce soit.

Difficile de ne pas le comprendre : d'une manière ou d'une autre, le géant avait besoin de gagner sa vie. Pas sûr que donner "généreusement" des armes ne lui soit d'une bien grande aide, ou utilité. Un peu comme les personnes qui proposent de vous payer en visibilité, dans les deux cas, les deux ne nourrissent pas et n'aident pas concrètement.

-Je ne suis pas un grand adepte du combat, ni de la guerre. C'est ce qui fait que les dirigeants du Blue Moon et moi nous nous entendons bien, en règle générale. Du coup, je m'occupe de seulement créer. A vous de voir quel usage vous ferez de ces armes.

Et la jeune femme pourrait le comprendre, car même si l'endroit baigne dans une chaleur épouvantable pour n'importe quel homme parfaitement lambda, les forçant à ne pas rester trop longtemps ici, elle pourra aussi voir des prototypes d'armes et d'autres choses encore trainasser dans un coin, même si, de son point de vue, c'est difficilement accessible ou visible. Peut-être que si elle était plus grande, elle y verrait un peu plus.

-Donc un simple pistolet semi-automatique, noté. Je prendrai la référence, ceci dit.

Il laissera la jeune femme lui montrer la référence, avant de continuer

-Ouais, ouais, si tu le dis.

Tout d'un coup, le géant se demande où Dante a pu recruter la demoiselle, mais il n'en dira rien

-Bon, je vais me remettre au travail. Je te ferai signe quand ton arme sera prête.

Puis, il se remettra au boulot

Alors que le jeune homme pénètre dans l'antre du forgeron, il pourra sentir un vent d'air chaud traverser son corps (bien trop fragile) pour ce qui siège à l'intérieur de cette pièce. Un peu comme si les portes de l'Enfer s'étaient ouvertes face à lui. Une chaleur épouvantable qui fait bien comprendre à Tristan qu'il ne pourrait pas rester des heures dans un endroit comme celui-ci.

Mais ce n'est pas la seule chose qui peut surprendre, car au-delà de la chaleur épouvantable, c'est aussi la taille démesurée des différentes choses qui parcourent cette pièce qui peut prêter à la confusion. Vous avez déjà vu des objets du quotidien, mais anormalement plus grand que la normale ? Car c'est précisément ce qui se trouve ici. Entre les différents outils de travail qui font bien facilement plus de trois fois leur taille initiale, c'est aussi et surtout l'établi faisant 2 mètre de haut à lui tout seul qui pourra impressionner le pauvre enfin qui ne se doute même pas de quel genre de bonhomme est Héphaïstos.

Oh, il pourra aussi admirer une immense statue, faisant visible la taille de Prométhée, si ce n'est plus.

Au loin, derrière son établi, un homme, à mi-chemin entre ce qui semble être un être humain et un golem, attends, impassible. Il semble fumer une sorte de pipe.

-Bienvenue, petit homme qui trouve mon "travail beaucoup trop cher". Que puis-je faire pour toi ?

Visiblement, le géant à l'expression neutre a entendu ce qu'il disait derrière sa porte.

-Peut-être, mais moi, l'argent des communs, j'en ai pas l'utilité. Donc je me fiche de cette valeur. J'ai toujours vécu avec des pièces d'or et je fais avec cette valeur-ci.

Visiblement, il ne semble pas être le seul à ne pas avoir honte de ce qu'il dit. Le géant continue de fumer sa pipe, observant toujours son interlocuteur.

-Elles sont magiques. Et les meilleures du marchés. Alors, certes, elles ne sont pas incassable, mais au moins, tu peux être sûr de ne pas trouver mieux ailleurs. Oh, et si tu me les ramène, je peux te les améliorer, aussi. Mais bien sûr, là aussi il y a un prix. Mais avec ça, tu peux être certain que les monstres ne feront pas long feu.